Parce qu’il était temps que les béotiens du poker aient aussi droits à mes élucubrations, et que ceux qui suivent mes anecdotes quasi surréalistes (sur http://low-stakes-poker.blogspot.com/) aient enfin de quoi alimenter leur soif inextinguible d’envolées lyriques à période régulière. Parce que mon actualité poker se résume à un post par mois alors que ma vie n’est pas un épiphénomène mais un post qui ne s’arrête jamais, parce ce que j’ai la chance de parcourir 52 pays de cette planète et que je ne me contente jamais des murs affables de mes chambres d’hôtel dans mes nuits d’insomniaque. Et parce qu’enfin, le démon de l’écriture caresse doucement ma nuque puis y plante avec violence des ongles acérés dans mes soirs de mélancolie, de ces jours sans envies à ces jours ou je vis cents vies. Que je sois lu ou non, pour moi ou pour d’autres, je pose la première prose de ce nouveau blog. Veuillez par avance excuser l’auteur qui se livrera comme jamais sur son passé, son présent et ses espoirs, veuillez excuser sa franchise mais il ne vous mentira pas, ne cachera rien, veuillez excuser les blessures qu’il portera à ceux qui ont croisés, croisent et croiseront sa route.
Life after Love. J’ai longtemps hésité sur le nom à donner à ce blog, et tour à tour il aurait pu s’intituler : Une vie à l’ombre des mancenilliers, Nouvelles sous endorphine, Ce qui reste après l’amour, Mémoires non posthumes, etc. Finalement, j’ai regardé la biographie filmé de Christopher Wallace et sur le générique de fin j’ai vu que nous étions nés le même jours (il est de 3ans mon aîné), en clin d’œil à cela j’ai voulu baptiser ce recueil de vécu et de pensées en analogie au titre de son dernier album, Life after Death. Life after Love, adolescent je me demandais si il y avait une vie après les études et alors je me suis mis au travail, chômeur je me suis demandé si il y avait une vie après ma mort sociale et économique et alors je me suis mis au travail, et maintenant après neufs années de vie amoureuse, maintenant que l’amour est mort que me reste-il ?
Je suis à un age où les rêves se sont évaporés, certains sont encore là, ils persistent dans leur ridicule, leur corps gît inerte et froid sur le sol convulsant à la moindre brise sur leur échine. Aller, mourrez donc ! Vieux joujous cassés, asphyxiés dans la poussière que laisse votre chair en décrépitude. Mourrez donc, que seul votre souvenir me hante, qu’une larme s’échappe en résurgence à la vue d’une photo je peux le supporter mais je ne résiste plus aux relents de votre sapidité capable d’enivrer jusqu'au coma.
Réminiscences. Je me souviens de mon ancien binôme, Pierre aka Bouba, un soir de décembre dans sa chambre universitaire sur le campus d’Orsay. Nous étions là à discuter de choses futiles et de d’autres capitales dans nos vies de l’époque. Et puis, au beau milieu de cette conversation, il m’a dit avec une flamme étrange dans le regard des mots qui font échos jusqu'à aujourd’hui. Un paquet de Pepito à la main, il me disait que nous devions décider ce que nos vies serait demain, que le temps nous était compté, que nous avions jusqu'à nos 35ans pour réussir nos vie qu’après c’était foutu. Bien sûr je rigolais, et il reprenait son développement oratoire. Patrick, me disait-il, la vie est une course contre la montre jusqu'à 35ans puis un compte à rebours jusqu'à notre mort, en 35 ans on doit apprendre qui on est, apprendre ce que l’on va faire de sa vie et trouver avec qui la partager.. Et crois moi, ces trois trucs la sont les trucs les plus durs jamais imaginés par dieu pour nous mettre à l’épreuve. Je prenais un Pepito avant qu’il ne finisse le paquet dans l’homélie qui visiblement le rendait boulimique, et fasciné par tant de convictions, moi qui n’en avait aucune, j’étais alors réceptif. Il poussa ma main du paquet et continua, tu sais, j’ai eu confiance en toi dès le premier regards (bon, j’ai eu tort soupira t-il en souriant) parce que toi t’as un truc, les gens ils te font confiance, moi il faut que je bosse. Mais tu sais, je te dis ça par ce que je ne sais toujours pas qui je suis, je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ma vie a part qu’il faut que ça paye car j’ai la dalle (on se mis à rire tout les deux) mais tu sais, ce week-end, j’ai rencontré la femme de ma vie.
J’étais totalement sur le cul. Il semblait a présent comme envoûté par quelque charmes tribaux, et ne s’arrêtait plus. La dernière fois tu m’a parlé du Satori de maître Ueshiba, Pat, j’ai eu la même chose, cette fille sera ma femme, j’ai réussi un des trucs les plus durs sur terre. J’ai trouvé avec qui vivre le compte à rebours.
Je ne sais plus quels furent les autres déviations de notre conversation, tout paraissait fade après ça, par contre je me rappelle que dans ma voiture qui peinait a démarrer ce soir la à cause du froid, j’étais terriblement jaloux de cette lueur dans son regard. J’enviais cette certitude, plus que sa cause, plus que ses conséquences. Il était comme Archimède à qui on avait donné un point fixe, il pouvait faire bouger le monde, son monde. Le lendemain, je quittais ma petite amie car je voulais moi aussi trouver ce sentiment de plénitude, et parce que j’avais inventé le théorème de mes peurs laconiques: si il n’y a pas d’amour entre nous alors il n’y a rien d’autres que deux corps qui s’entrechoquent. Le silex de nos deux corps se doit de produire des étincelles.
Un longue période de doute me submergea, sur mes désirs, sur ce que j’étais. Bizarrement le hasards mis sur ma route quantité de filles a cette époque, comme quoi l’homme triste attire, mais rien n’y faisait, j’étais vide, elle n’étaient que des corps. Je passais alors beaucoup de temps hors des cours et aujourd’hui je suis incapable de dire ce que j’ai fait durant ce temps libre, à part perdre du temps. Un mercredi, je décidais de faire quelque chose pour changer tout ça et j’appelais celle que je considérais comme l’archétype féminin, Audrey, la Betty Draper de la série Mad Men, et lui donnait rendez-vous pour déjeuner.
Le jeudi matin, je n’avais aucune idée de ce que je voulais vraiment mais pris d’une folle frénésie je me mis à tout démonter dans l’appartement, j’installais une table dans ma chambre, changeai les meubles de place, préparai deux assiettes, le CD de R Kelly sur la platine préprogrammé sur les slows qui tuent et…j’avais oublié de faire le repas. Je sorti mon joker pizza de ma poche et me dit que le repas importait peu, je devais faire une mise en scène pour camoufler mon stress total et la désorganisation. Tout était prêt (dans la mesure du chaos que j’avais généré), j’avais même une rose posée sur le tableau de bord, et la preuve la plus tangible de ma fébrilité est que j’étais à l’heure au point de rendez-vous. La bise traditionnelle et mon émerveillement au parfum du shampoing dans ses cheveux passé, le trajet en voiture me parut durer une demi seconde. Sur le parking, j’improvisais ma mise en scène en temps réel, je bandais ses yeux et lui pris la main. Je la guidais dans l’escalier, puis dans la chambre, lançait la voix du homeboy de Chicago et lui ôtait son bandeau. Tout alla très vite, j’étais paralysé. Elle me posa des questions, apposa ses doigts sur le clavier ergonomique (accessoire vintage pour geek de nos jours), elle semblait aussi troublée que moi. Et puis elle regarda l’heure, elle devait partir, ses cours reprenaient…j’avais oublié qu’il y avait une vie dehors et même avant cela je n’avais imaginé que cet instant ai une fin. J’arrêtais le CD et la raccompagnai tout étourdit par ce retour au réel.
Sur le chemin, dans sa curiosité elle ouvrit la porte de la cuisine où j’avais entassé tout le bordel mis le matin. Quel effroi, elle avait vu l’envers du décors, mais quelle idée d’aller en cuisine…elle avait cassé quelque chose dans cet instant. Je la déposais devant son université, mes mains étaient moites, l’habitacle était imprégné de son parfum mais quand elle bougeait la tête c’est son shampoing qui me rendait nerveux, j’aurais voulu la kidnapper et le temps que cette pensée me traverse l’esprit, que je lui offre la rose, lui demande de rester, il ne restait plus que son odeur, elle courait vers son avenir. Je suis resté la, comme un con, pendant cinq minutes à ne rien faire et j’ai pris une feuille de papier, un stylo et j’ai écrit. Dans mon texte je lui disais adieu car je savais qu’on ne se reverrait plus et je lui disais j’avais compris que je ne l’aimais pas, j’aimais l’image que j’avais d’elle.
Je froissais le papier encore transpirant de mes mots et le jetais par la fenêtre, le soir je passai voir Natacha. Quand j’arrivais, deux types inconnus étaient affalés sur le sofa avec un énorme joint, elle était très aérienne. Ils venaient de tourner un clip de ragga, elle ne m’avait rien dit, je pensais intérieurement que ce n’était pas ma journée. Un des types se mit à me parler de l’éducation des enfants, il s’entêtait a penser que j’étais prof, que j’étais un type bien avec mes ptites lunettes d’intello. Je le méprisais, lui et tout ce qu’il représentait, j’avais envie de vomir sur son âme. Je regardais Natacha, elle était belle, elle était encore plus paumée que ces deux rebuts de la société sur son canapé, j’étais triste pour elle. Je m’emmurait dans un mutisme volontaire, j’observais leurs gestes saccadés comme des pantins que le marionnettiste était fatigué d’animer. Je me levais après une demi-heure tapis dans l’ombre, totalement oublié par la troupe, je lui pris le bras et la poussa dans la demi pièce voisine. Je l’embrassais sur le front, la pris dans mes bras et lui murmura dans l’oreille de faire attention, de garder le contrôle de la soirée. Elle recula, me dit que j’étais trop sérieux, avança, m’enveloppa de ses grands bras à son tour et se mis à pleurer, elle me dit que sa mère était malade et recula a nouveau en essuyant sa joue. Je lui pris la main, l’embrassa à nouveau sur le front, les tempes, les paupières, les joues, les lèvres et lui murmura: adieu. Je partis sans me retourner.
J’avais tourné une page sur ma vie, mes amours. J’avais laissé la blonde, sa lumière, sa grâce, sa douceur et son parfum partir sans avoir la force de la retenir. J’avais laissé la brune, son monde sombre, sa tristesse, la chaleur de ses bras pour partir. J’étais libéré des tout mes maux, de ces deux faces de la même pièce, dans la coïncidence d’une même journée.
Life before Love ? Non ! Juste Life before, le reste cela se mérite.
Life after Love. J’ai longtemps hésité sur le nom à donner à ce blog, et tour à tour il aurait pu s’intituler : Une vie à l’ombre des mancenilliers, Nouvelles sous endorphine, Ce qui reste après l’amour, Mémoires non posthumes, etc. Finalement, j’ai regardé la biographie filmé de Christopher Wallace et sur le générique de fin j’ai vu que nous étions nés le même jours (il est de 3ans mon aîné), en clin d’œil à cela j’ai voulu baptiser ce recueil de vécu et de pensées en analogie au titre de son dernier album, Life after Death. Life after Love, adolescent je me demandais si il y avait une vie après les études et alors je me suis mis au travail, chômeur je me suis demandé si il y avait une vie après ma mort sociale et économique et alors je me suis mis au travail, et maintenant après neufs années de vie amoureuse, maintenant que l’amour est mort que me reste-il ?
Je suis à un age où les rêves se sont évaporés, certains sont encore là, ils persistent dans leur ridicule, leur corps gît inerte et froid sur le sol convulsant à la moindre brise sur leur échine. Aller, mourrez donc ! Vieux joujous cassés, asphyxiés dans la poussière que laisse votre chair en décrépitude. Mourrez donc, que seul votre souvenir me hante, qu’une larme s’échappe en résurgence à la vue d’une photo je peux le supporter mais je ne résiste plus aux relents de votre sapidité capable d’enivrer jusqu'au coma.
Réminiscences. Je me souviens de mon ancien binôme, Pierre aka Bouba, un soir de décembre dans sa chambre universitaire sur le campus d’Orsay. Nous étions là à discuter de choses futiles et de d’autres capitales dans nos vies de l’époque. Et puis, au beau milieu de cette conversation, il m’a dit avec une flamme étrange dans le regard des mots qui font échos jusqu'à aujourd’hui. Un paquet de Pepito à la main, il me disait que nous devions décider ce que nos vies serait demain, que le temps nous était compté, que nous avions jusqu'à nos 35ans pour réussir nos vie qu’après c’était foutu. Bien sûr je rigolais, et il reprenait son développement oratoire. Patrick, me disait-il, la vie est une course contre la montre jusqu'à 35ans puis un compte à rebours jusqu'à notre mort, en 35 ans on doit apprendre qui on est, apprendre ce que l’on va faire de sa vie et trouver avec qui la partager.. Et crois moi, ces trois trucs la sont les trucs les plus durs jamais imaginés par dieu pour nous mettre à l’épreuve. Je prenais un Pepito avant qu’il ne finisse le paquet dans l’homélie qui visiblement le rendait boulimique, et fasciné par tant de convictions, moi qui n’en avait aucune, j’étais alors réceptif. Il poussa ma main du paquet et continua, tu sais, j’ai eu confiance en toi dès le premier regards (bon, j’ai eu tort soupira t-il en souriant) parce que toi t’as un truc, les gens ils te font confiance, moi il faut que je bosse. Mais tu sais, je te dis ça par ce que je ne sais toujours pas qui je suis, je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ma vie a part qu’il faut que ça paye car j’ai la dalle (on se mis à rire tout les deux) mais tu sais, ce week-end, j’ai rencontré la femme de ma vie.
J’étais totalement sur le cul. Il semblait a présent comme envoûté par quelque charmes tribaux, et ne s’arrêtait plus. La dernière fois tu m’a parlé du Satori de maître Ueshiba, Pat, j’ai eu la même chose, cette fille sera ma femme, j’ai réussi un des trucs les plus durs sur terre. J’ai trouvé avec qui vivre le compte à rebours.
Je ne sais plus quels furent les autres déviations de notre conversation, tout paraissait fade après ça, par contre je me rappelle que dans ma voiture qui peinait a démarrer ce soir la à cause du froid, j’étais terriblement jaloux de cette lueur dans son regard. J’enviais cette certitude, plus que sa cause, plus que ses conséquences. Il était comme Archimède à qui on avait donné un point fixe, il pouvait faire bouger le monde, son monde. Le lendemain, je quittais ma petite amie car je voulais moi aussi trouver ce sentiment de plénitude, et parce que j’avais inventé le théorème de mes peurs laconiques: si il n’y a pas d’amour entre nous alors il n’y a rien d’autres que deux corps qui s’entrechoquent. Le silex de nos deux corps se doit de produire des étincelles.
Un longue période de doute me submergea, sur mes désirs, sur ce que j’étais. Bizarrement le hasards mis sur ma route quantité de filles a cette époque, comme quoi l’homme triste attire, mais rien n’y faisait, j’étais vide, elle n’étaient que des corps. Je passais alors beaucoup de temps hors des cours et aujourd’hui je suis incapable de dire ce que j’ai fait durant ce temps libre, à part perdre du temps. Un mercredi, je décidais de faire quelque chose pour changer tout ça et j’appelais celle que je considérais comme l’archétype féminin, Audrey, la Betty Draper de la série Mad Men, et lui donnait rendez-vous pour déjeuner.
Le jeudi matin, je n’avais aucune idée de ce que je voulais vraiment mais pris d’une folle frénésie je me mis à tout démonter dans l’appartement, j’installais une table dans ma chambre, changeai les meubles de place, préparai deux assiettes, le CD de R Kelly sur la platine préprogrammé sur les slows qui tuent et…j’avais oublié de faire le repas. Je sorti mon joker pizza de ma poche et me dit que le repas importait peu, je devais faire une mise en scène pour camoufler mon stress total et la désorganisation. Tout était prêt (dans la mesure du chaos que j’avais généré), j’avais même une rose posée sur le tableau de bord, et la preuve la plus tangible de ma fébrilité est que j’étais à l’heure au point de rendez-vous. La bise traditionnelle et mon émerveillement au parfum du shampoing dans ses cheveux passé, le trajet en voiture me parut durer une demi seconde. Sur le parking, j’improvisais ma mise en scène en temps réel, je bandais ses yeux et lui pris la main. Je la guidais dans l’escalier, puis dans la chambre, lançait la voix du homeboy de Chicago et lui ôtait son bandeau. Tout alla très vite, j’étais paralysé. Elle me posa des questions, apposa ses doigts sur le clavier ergonomique (accessoire vintage pour geek de nos jours), elle semblait aussi troublée que moi. Et puis elle regarda l’heure, elle devait partir, ses cours reprenaient…j’avais oublié qu’il y avait une vie dehors et même avant cela je n’avais imaginé que cet instant ai une fin. J’arrêtais le CD et la raccompagnai tout étourdit par ce retour au réel.
Sur le chemin, dans sa curiosité elle ouvrit la porte de la cuisine où j’avais entassé tout le bordel mis le matin. Quel effroi, elle avait vu l’envers du décors, mais quelle idée d’aller en cuisine…elle avait cassé quelque chose dans cet instant. Je la déposais devant son université, mes mains étaient moites, l’habitacle était imprégné de son parfum mais quand elle bougeait la tête c’est son shampoing qui me rendait nerveux, j’aurais voulu la kidnapper et le temps que cette pensée me traverse l’esprit, que je lui offre la rose, lui demande de rester, il ne restait plus que son odeur, elle courait vers son avenir. Je suis resté la, comme un con, pendant cinq minutes à ne rien faire et j’ai pris une feuille de papier, un stylo et j’ai écrit. Dans mon texte je lui disais adieu car je savais qu’on ne se reverrait plus et je lui disais j’avais compris que je ne l’aimais pas, j’aimais l’image que j’avais d’elle.
Je froissais le papier encore transpirant de mes mots et le jetais par la fenêtre, le soir je passai voir Natacha. Quand j’arrivais, deux types inconnus étaient affalés sur le sofa avec un énorme joint, elle était très aérienne. Ils venaient de tourner un clip de ragga, elle ne m’avait rien dit, je pensais intérieurement que ce n’était pas ma journée. Un des types se mit à me parler de l’éducation des enfants, il s’entêtait a penser que j’étais prof, que j’étais un type bien avec mes ptites lunettes d’intello. Je le méprisais, lui et tout ce qu’il représentait, j’avais envie de vomir sur son âme. Je regardais Natacha, elle était belle, elle était encore plus paumée que ces deux rebuts de la société sur son canapé, j’étais triste pour elle. Je m’emmurait dans un mutisme volontaire, j’observais leurs gestes saccadés comme des pantins que le marionnettiste était fatigué d’animer. Je me levais après une demi-heure tapis dans l’ombre, totalement oublié par la troupe, je lui pris le bras et la poussa dans la demi pièce voisine. Je l’embrassais sur le front, la pris dans mes bras et lui murmura dans l’oreille de faire attention, de garder le contrôle de la soirée. Elle recula, me dit que j’étais trop sérieux, avança, m’enveloppa de ses grands bras à son tour et se mis à pleurer, elle me dit que sa mère était malade et recula a nouveau en essuyant sa joue. Je lui pris la main, l’embrassa à nouveau sur le front, les tempes, les paupières, les joues, les lèvres et lui murmura: adieu. Je partis sans me retourner.
J’avais tourné une page sur ma vie, mes amours. J’avais laissé la blonde, sa lumière, sa grâce, sa douceur et son parfum partir sans avoir la force de la retenir. J’avais laissé la brune, son monde sombre, sa tristesse, la chaleur de ses bras pour partir. J’étais libéré des tout mes maux, de ces deux faces de la même pièce, dans la coïncidence d’une même journée.
Life before Love ? Non ! Juste Life before, le reste cela se mérite.
sniff!!! , sniff !!! ca change de nos blogs poker !!
RépondreSupprimertu mets la barre très haut pour un début!
RépondreSupprimerun vrai plaisir à lire, ou plutot à dévorer, à la fois dur et brutal de sincérité et de vérité (houellebecquienne sans la noirceur du cynisme), et frais et haletant comme les recits de Marc Marronnier.
Dams
enfin le vrai pat!
RépondreSupprimerun véritable plaisir à te lire.
Quand l'homme se dévoile, il devient beau...
Chris
Envolées lyriques conformes à ce que l'on connait du personnage. Encourageant pour un début ... on attend la suite
RépondreSupprimerLe Monde - extrait
Pharaonik Pat a enfin décidé de publier quelque chose. C'était dans l'air du temps. Fallait pas se presser ! La suite c'est prévu pour ???
Le Figaro - article du 16 avril
Une chronique qui somme toute a séduit les lecteurs de Closer. C'est sympa comme feuilleton :-)) Sex, drogue et rock'n roll, nos lecteurs adorent.
Closer - article du 17 avril